Stéphane Chloé Valérie Vincent Morgane

Samedi matin donc (pour ceux qui viennent de la page précédente). Visite du dôme du Reichstag. ENFIN. J'arrive un peu en avance, il fait beau. Il y a peu de monde. Les contraintes liées à la visite (passeport, enregistrement, heure précise...) se comprennent car on entre dans le Reichstag. Les conditions de visites sont excellentes. Pas d'attente, très peu de monde. Je ne sais pas si c'est la volonté de limiter le plus possible le nombre de personne à la fois dans le dôme ou si c'est également la saison qui veut ça. J'en profite.

Beau temps.Idéal pour la coupole et la vue sur la ville.

Après la fouille des sacs, l'ascenseur direct nous mène au pied de la coupole dessinée par Sir Norman Forster (et ses acolytes). Une vague de 20/30 personnes.

Le toit terrasse permet d'avoir une vue sur Berlin, de profiter du dôme, d'accéder au restaurant/bar. Le dôme a en premier une fonction "technique", il récupère la lumière grâce au cône de miroir en son milieu et éclaire la salle du conseil qui est dessous. Ainsi vous avez un immense puit de lumière naturelle qui vient éclairer le bâtiment.

Le système de miroir

Découpé en tranche

Vue sur Berlin. Tout le long de l'ascension du dôme sur le colimasson (une pente pour monter et une pour descendre) l'audio guide diffuse automatiquement (en fonction de votre position dans la rampe) des informations sur le Reichstag et la vue alentour. 

Arrivé au sommet on peut profiter de la vue avant d'entamer la descente. Le haut du puit de lumière. On peut apercevoir, au travers des vitres les sièges bleus de l'assemblée. Tout autour de la base du cône de miroir, des photos historiques. Certains montent, d'autres descendent. Ballet incessant de touristes. Sur la photo de droite on remarque le pare soleil fait de bareaux en alumium brossé qui permettent d'éviter au rayon de venir se refléter trop directement sur les miroirs et éblouir l'intérieur de l'assemblée. Le miroir tourne avec le soleil dans la journée.

Il fait relativement beau. Sur la photo du milieu, on peut apercevoir, au loin, le dôme du Sony Center. A droite, au loin, au milieu du Tiergarten, la victoire dorée sur sa colonne haute de 63 mètres. Cela donne une bonne idée du chemin à parcourir pour la rejoindre. 

Un peu trop dur de ne pas prendre des centaines de photos, tous les deux mètres ont a un point de vue différent.

Fin de la visite. Direction la sortie. 

Les employés rangent et ré-initialisent les audio guides pour les prochains visiteurs. Nous étions une trentaine à l'aller dans l'ascenseur. Au retour je suis tout seul.

Les jolies couleurs du drapeau Allemand. Je me demande si ces couleurs magnifiques qui vont si bien ensemble, influent sur les gout des allemands pour la mode. 

Prochaine étape, prendre des cours de perspective....

Direction l'île aux musées. Je fais un arrêt dans un mausolée. Le Neue Wache. Mon copain Mike, Lundi me fait voir les photos qu'il a prise dans Berlin pendant le WE. Je tombe en arrêt devant une photo d'une statue de femme en marbre :

- C'est quoi, c'est où ??
- Euh... Je me baladais à pied et voilà. Fait voir la carte,hemmm, ça doit-être par là. 

Le jeudi soir j'essaye le "par là" mais sans succès. 

Google "berlin statue femme bronze mausolée" ne donne pas des super résultats.

Puis vendredi soir, on passe la soirée ensemble; apéro, resto puis auto pour ramener le gars à son hôtel. Et là gros coup de bol, je passe devant le bâtiment que Mike reconnait malgré l'heure avancée. C'était pas "par là". Du tout. 

Chanceux le lendemain je me rends au nouveau Wache truc, juste à côté de l'île au musée et de la cathérale de Berlin. Encore mieux que mieux. 

Il s'agit du  « mémorial central de la République fédérale d'Allemagne aux victimes de la guerre et de la tyrannie ».

Tout un programme. Au milieu d'une salle dépouillée et éclairée par un trou circulaire dans le toit, trône une statue très puissante d'une vieille femme qui tient dans ses bras son fils mort. Pietà de Kathe Kollwitz. Ça pèse.

En plus on peut prendre la statue dans plusieurs configuration et rendre pas mal de sentiment différent. Dans tous les cas, pas léger.

Je n'ai pas encore décidé laquelle j'allais garder. Elles portent chacun un poids différent. 

 

Après la charge émotionnelle la charge photographique. Essayer de prendre des photos à Berlin sans une grue dans le champs de l'appareil. Quand c'est pas une grue c'est une autre cochonnerie. La tour de la télé par exemple.
Des fois c'est même les deux, ou même les travaux, les barrières.... Bref une ville qui passe sont temps à se reconstruire. Partout.

Du coup il faut faire des efforts pour cadrer ce que l'on veut sans chopper au passage un truc bien moche. Comme ci-dessus.

Autre exemple du "problème", Avec tour de télé, Sans tour de télé. Hop, Hop. Deux mètres plus loin pas là. Deux mètres avant, là. Caché. Coucou, Caché...

Au second plan un marché le long de la rivière.

A gauche du parvis, le musée Altes Muséum, Il y en a 4 dans le périmètre. Je ne vais en visiter que 3...

La vue en haut de la cathédrale est très sympa. Der Himmel über Berlin. Comprenne qui pourra.

Direction la Alte National Galerie. Pas le premier sur le parvis, mais un autre un peu derrière. Superbe musée d'extérieur et d'intérieur. Plein d'art Allemand. Comme je connais quasiment pas je suis super content.

A l'intérieur, quelques toiles et sculptures magnifiques d'artistes que je ne connaissais pas. Entre autre Franz Von Stuck.(Allemand - 1863-1928).

Tilla Durieux jouant Circé. Tilla est une actrice allemande (1880-1971). Vous je sais pas, mais moi, je bois pas ce que cette sorcière grecque essaye de m'offrir

Le péché. Miam

Ici, je ne sais pas si le serpent est un animal à part ou si il symbolise la femme fatale et le piège qu'elle nous tend. Les seins sont pointés en avant et le serpent nous regarde tout comme la femme. Le regard de la femme est légèrement lascif, celui du serpent tapis dans l'ombre plus sournois. J'ai l'impression que le serpent n'est pas le tentateur mais que c'est Eve la tentation.

D'ailleurs il n'y a pas de pomme. Ici c'est le corps d'Eve et ses seins qui sont la tentation. Le serpent vous mordra si vous croquez à cette femme là. 
La pauvre petite Eve, victime de sa curiosité ou de sa candeur (on choisit son camp de macho, dans tout les cas c'est de sa faute à cette idiote), n'existe pas dans cette toile. 
Ici elle vous attire. Tout est sombre, sauf la blancheur de sa peau qui ressort. Tellement éblouissante, qu'on ne voit quasiment pas le serpent. Son corps entier disparait dans la chevelure d'Eve, seul sa tête apparait tapie dans l'ombre. Et encore, le voit-on vraiment ? ou bien regarde-t-on sa poitrine, juste au niveau du serpent.
Stuck avait-il un problème avec les femmes ? Je ne sais pas. Mais sa représentation d'Eve vaut le détour. Je suis resté fasciné par cette toile. Eve est super sexy, même si la photo ne lui rend pas hommage, beaucoup trop de reflet dans les sombres. Sur place, on ne regarde pas grand chose d'autre. Elle vous accroche le regard. On ne voit pas le serpent tout de suite.
Outre la symbolique qui est géniale, la réalisation est parfaite. 

 

Anton Puchegger (Allemand 1878-1917) Singe (Langur de Java)

Thomas Teodor Heine (Allemand 1867-1948) , Le diable

Ce que j'aime dans ce diable c'est sa proximité avec les Trolls et autre monstres que l'on trouve dans les films et les BD de Heroic Fantasy. Un Gobelins ?

Le dédale de pièces du musée. Très jolies ouvertures.

Ferdinand Von Rayski (Allemand 1806-1890) - Portrait de la mère de l'artiste.

Tro belle! Mais j'ai oublié de noter qui c'était. Beau cul.

Statue équestre fin 19ème - Grues début 21ème. 

Une autre découverte, Carl Spitzweg (Allemand 1808-1885). Peut-être pas le plus grand peintre du monde mais j'ai apprécié plein de choses dans ses petites peintures. En premier sur cette scène de plage j'aime beaucoup sa composition. Il y a plusieurs scènes; celle du premier plan avec la plage, les cabines, le nu. Toutes les affaires étalées. puis les personnes qui remontent le chemin. Pantalon rouge pour attirer l'oeil. Clin d'oeil à  Canaletto ? Ces personnages nous mènent au village en fond dont on ne voit que les toits. J'aime bien. 

Mais aussi, voir surtout, les cerfs-volant. 

Le format de cette peinture est assez rare. Très, très vertical. Avec ce petit cerf-volant rouge qui flotte sur le ciel bleue. Dans le fond, une petit village et au premier plan les enfants qui jouent.

J'aime beaucoup la modernité de cette composition et de cette toile en particulier. On est en 1880/85.

 

 

Plus loin on retrouve les "classiques" Monet et autres impressionnistes. Mais aussi des petites perles comme ce Clown de Toulouse Lautrec.

Ou cette sculpture très fine de Rodin. L'âge d'airain 1875-1876. Bronze.  Derrière on peut apercevoir un Manet. 

 

Anton Puchegger (Allemand 1878-1917) - Qui aime bien les singes apparemment. Portrait du Chimpanzé Missie

Et hop - Fini. Musée suivant.

Je vais profiter du temps qu'il me reste avant l'avion pour aller voir deux musées différents. Et surtout deux oeuvres dans chacun de ces musées. J'ai pris des tickets Pass pour la journée. En premier le Pergamonmuseum. Juste derrière. Qui contient des fresques assez exceptionnelles. Dont une porte Babylonienne (Ishtar Gate) datant de 604-562 avant JC. Représentant des taureaux (symbole du dieu du climat Adad) et des dragons (Mushhushshu symbole du dieu de la cité Marduk). seule la petit porte (15m) a été reconstruite.  Ainsi qu'à droite une porte plus récente, de l'époque romaine, environ -100.

Le soleil commence à descendre. Il est 15:40... Au fait, quand il n'y a pas de grue, de travaux, de route, de panneau, de poteaux, il y a des sandwichs...

Dernier arrêt, le Neues Muséum, lui aussi, juste à côté. Comme son nom l'indique, le Neues muséum expose de l'art Egyptien... Et oui, le nouveau musée n'est pas consacré à l'art contemporain. Ça, c'est l'apanage de la Neue Nationalgalerie que je n'ai pas revisitée cette fois. Donc, de l'art Egyptien. Qu'est-ce qu'il va faire dans un musée d'art Egyption à Berlin. Hein. ? Et bien, pareil. Jamais je ne fais les collections grecques et/ou égyptiennes des musées que je visite. Non pas que cela soit inintéressant, au contraire. Mais d'une part, j'ai ce qu'il faut sous le coude à Paris au Louvre. D'autre part, je suis plus à rechercher des découvertes artistiques, comme les peintres allemands tout à l'heure que de voir des artefacts égyptiens. Mais là. Là. Il y a la plus belle femme du monde. Celle qui a changé la façon dont l'Egypte a été gouvernée. LA première souveraine. Nefertiti. Oui ! La fameuse statue du portrait de Nefertiti est là. Je ne pouvais pas rater ça. 

Photos interdites. AHHHH.

Bon. Je fais comment pour illustrer mon propos, histoire de faire comprendre de quoi je cause. Je prends la photo de quelqu'un d'autre. De qui ? Je sais pas, j'ai pas vu les © sur le site du musée. 

Photo de je ne sais pas qui récupérée sur le site du musée. 

Ça paraît pas comme ça. Mais elle est vraiment belle. La statue, la femme. Tout. On est quand même sur un buste qui date de 1351-1334 avant JC. Dans un état de conservation exceptionnel; ajouté à cela, la statue est parfaite, proportion et couleurs... Tout est beau. Et la femme magnifique.Je radote. On comprend pourquoi elle a été aussi importante dans l'histoire. Ce n'est pourtant "que" la femme d'Akhenaton. Qui peut me donner le nom de la femme D'aménophis IV ? Hein ? Oui, je déconne c'est le même gars. Sérieusement, le nom de la femme de son prédécesseur ? D'ailleurs le nom du prédécesseur ? Amenhotep III, sa femme Tiyi. Ok . Et juste pour info, Nefertiti fut la première femme d'Akhenaton. Les 5 autres sont plutôt moins connues : Kiya puis Méryaton puis Mâkhétaton puis Ankhésenpaaton puis Nebetâh ou Baketaton (il y a un doute). Ce qu'il y a de beau (façon de parler, c'est plutôt dégoutant), c'est que les 4 femmes après Nefertiti sont les filles qu'elle a eut avec lui (Akhenaton, vous suivez) et la dernière est soit sa soeur (Nebetâh) soit la fille de Kiya (Baketaton). Mais là je commence à buguer. En même temps si on aime un type de femme, on est tranquille en prenant sa fille, on doit vaguement y trouver les mêmes trais en plus jeune. J'ai pas regardé la chrono pour calculer l'âge de ses femmes. Le principe est assez dégueu si elles sont "majeures", j'avais pas envie en plus de réaliser qu'elles avaient 12 ans.

Tout ça pour dire qu'elle unique, très belle, et qu'elle devait-être au moins aussi belle dans la réalité. 

Le reste du musée ne démérite pas. Très belles installations 

Fin de la promenade à Berlin. La prochaine dans deux ans ?

Derniers clichés et clin d'oeil, un bout de tuyau et son parcours tortueux, un bout de toit avec grue de chantier et morceau d'antenne. Enfin à droite immeuble et loft qui abrite des galeries d'art contemporain. Contemporary Fine Art. Enfin l'escalier génial du ZeugHaus (Ancien arsenal, transformé en Musée de l'histoire), dessiné par Ieoh Ming Pei. Le gars de la pyramide du musée du Louvre à Paris. 

A plus. Maintenant je dois m'attaquer à la Californie. Mais ça c'est un autre morceau. J'ai déjà trié les 2000 photos. Il en reste 767. Je dois faire une deuxième passe. En même temps j'ai une super méthode de tri. Je regarde, ça me plait je garde, ça me plait pas je supprime. Vidage de corbeille. Et hop. Définitif. Un regret ? Trop tard.