2016-01 Première

2016-01 Première

J'écris ces mots en écoutant sur Arte un concert anniversaire pour les 90 ans de Pierre Boulez enregistré à la Philharmonique d'Essen en 2011. Avec Daniel BarenboÏm au piano.

Ce qui est assez exceptionnel pour ce chef d'orchestre de revenir à son instrument. J'ai toujours aimé Boulez. C'est un grand regret que cette partie de la musique "contemporaine" assez rugueuse et pourtant si belle ne puisse résonner plus souvent dans la maison ou ailleurs sur les média. Dès que je mets un compositeur vivant on me jette des pierres.
On a fait plus de bruit à la télévision pour Michel Galabru ou Michel Delpech que pour Boulez. Boulez était un génie, un créateur, un inventeur qui va nous laisser une oeuvre musicale énorme. En plus il a participé à la connaissance du grand public à non seulement la musique Dodécaphonique mais aussi à beaucoup de forme de musique moderne grâce à l'ensemble Intercontemporain, l'IRCAM, la cité de la musique. Il a écrit des pièces musicales difficiles d'accès, mais hyper innovantes... Bref ce monsieur était un Monument de la musique contemporaine. Il faut lire la page wikipedia à son sujet, cela prend un peu de temps mais éclaire sur l'influence et la taille de son travail. Toute sa sa vie a été consacrée à ce genre musical.
Alors, oui Michel Galabru était populaire et nous avons tous aimé sa bonne bouille de Français moyen dans ses films. Ses "nanards" nous ont fait rire. 
Oui Michel Delpech a écrit des jolies chansons dont certaines resterons peut-être quelques années diffusées à la radio. Jusqu'a ce que ses derniers auditeurs soient morts.
Boulez sera écouté dans 150 ans, 250 ans comme Mozart, Bach et Vivaldi le sont encore. Ceux qu'il a formés et les institutions qu'il a ouvertes permettront l'expansion de ce mouvement musical nouveau. Et rien. Ou quasiment rien à la télévision. En tout cas à une heure d'écoute nationale qui soit à la hauteur du monument et du travail laissé par cet homme. On a échappé à une rediffusion du Gendarme à Saint-Tropez sur France2. Sur Tf1 nous avons eu une soirée Michel Delpech. Et puis ce WE un show Balavoine. L'audience prime sur la culture et la connaissance. J'enrage contre le service public dont le travail devrait-être d'éduquer, ouvrir la connaissance  du grand public a ces travaux et cette musique. En la gardant confinée et en la considérant destinée aux "érudits" on participe à son obscurantisme. Continuer à considérer que la musique contemporaine est inaudible par ses contemporains c'est une absurdité. La musique c'est avant tout une éducation. L'oreille est un "muscle" qui se travaille dès la plus tendre enfance. Vous naissez avec la musique chinoise dans les oreilles, elle vous plait. Moi, au restaurant, j'ai envie de me tirer une balle à la fin des Nems. Faire écouter de la musique de Boulez régulièrement au plus grand nombre fera comprendre, apprécier ce genre musical. Le laisser enfoui et destiné à "l'élite" ou considérer que ce n'est que pour les snobs ou les bobos Parisiens et vous faites le lit de l'obscurantisme musical. Bravo madame Delphine Ernotte. A mes yeux vous avez réussi votre examen de passage. Aussi inculte que les autres. 
Aujourd'hui sur Arte, pour l'occasion, c'est du Wagner. C'est plus facile d'approche. Mais avec cette pluie discontinue depuis hier soir, et ces commémorations des tragiques évènements de l'année dernière qui passent à la télé, c'est raccord. 
Coup de bol, samedi il faisait beau. J'ai pris le scooter pour aller faire trois petites expos et une ou deux courses dans Paris. Avec le temps qu'il fait si j'avais procrastiné à Dimanche je n'aurais pas bougé. 

Retour sur la semaine .
Mercredi Épiphanie. La petite Fanny j'aime à dire. 

Non pas que je sois pratiquant, loin de là, mais l'idée de fêter une fête (sic) religieuse ou autre, à une date non appropriée me chagrine. Voir des "galettes des rois" dans les vitrines des boulangers avant noël est assez désespérant. Je comprends que pour des raisons commerciales on dépasse le symbole religieux et la tradition en mettant des galettes le WE d'avant et le WE d'après le 6 Janvier, mais avant noël ! Faut quand même pas déconner. Du coup avec Tornado (c'est comme ça que j'ai décidé d'appeler le scoot) j'ai fait un saut à la pâtisserie des rêves pour prendre des galettes pour le bureau et pour le soir. 

Je n'en reviens toujours pas de la liberté que me procure cet engin. Certes lourd et peu stable a "grande" vitesse sur autoroute, mais imbattable pour se garer et passer entre les voitures. 

13h45 je pars de la cantine à Massy. 14h05 je suis à devant la patisserie des rêves à Beaugrenelle et je récupère mes galettes commandées sur internet le matin même, et hop à 14h25 je suis à Galion pour faire la galette à 14h30 avec les collaborateurs du bureau.

Je me suis autoproclamé roi après avoir trouvé les deux fèves en découpant les galettes. Il y a des signes qui ne trompent pas. C'est pas un montage. J'ai bien la couronne sur le tête. Franchement très bonne cette galette.

 

 


Digression.

Comme le concert est fini, ARTE diffuse "Personne ne Bouge" une super émission de la bande Colin-Mauduit-Bonnaud qui vient de France Inter. Grande époque. Je fais cette aparté parce que je viens d'apprendre grâce à eux et à leur divertissement intéressant (ça existe) que la Redingote (que portait entre autre Napoléon, sujet de l'émission) vient d'un mot Anglais Ridding Coat. Comme quoi on a importé un mot Anglais dans notre vocabulaire vestimentaire. 

Fin de la digression. 


Samedi 14h30,  je pars vers le 20ème visiter une galerie d'art qui expose une photographe Anglaise Polly Tootal. "Unkown Places". Extraordinaires photos, faites à la chambre, de paysages urbains et inhabités de la campagne Britannique. 

L'exposition est dans une galerie dans le 20ème. Petit mais joli. Merci à Isa pour m'avoir donné envie d'aller là haut pour découvrir cette photographe. Quelques photos remarquables dans leur composition et dans leur traitement de la lumière. Ici deux exemples assez proches dans leur style. Une usine morte et une rue urbaine abandonnée. La sensation d'abandon est d'autant plus forte que l'église annonce du "Rock" avec une grande force. 

Dans certaines photos on retrouve le travail de Bernd et Hilla Becher qui avaient parcouru leur pays à la recherche de chateaux d'eaux ou de lieux industriels abandonnés. Mais là ou les photos industrielles des Becher étaient cliniques, froides, proche du catalogue, de l'inventaire, celles de Polly Tootal sont remarquables de beauté. Le travail à la chambre permet une profusion de détail et une immense profondeur de champs.

Très chouette découverte. 


Après l'exposition je passe par le canal Saint Martin pour le voir vide. Il est en cours de curage comme tous les 14 ans. Je n'avais pas pris de photo en 2001. 

Il parait qu'on y a trouvé tout un tas d'objet imposant et étrange comme un frigo, un coffre fort... En faisant fit de ces ragots on y voit encore des objets plus usuels comme des bouteilles de bière vides. 

On y trouve des vélos privés :

Et des vélos publics... j'ai mis quelques secondes à reconnaitre un vélib :

Il y a une certaine poésie dans certains de ces objets et leurs disposition dans la vase du canal.

On y trouve aussi des scooters, des chaises, des roues et pneus divers. Certains objets semblent avoir été redressés, mis en scène. Surtout vers la droite. On voit clairement des traces de pas. Je ne peux pas dire s'il s'agit de celles des personnes en charge du nettoyage ou de gars qui ont trouvé intéressant d'aller prendre des photos de près.

Beaucoup de personnes sont venues voir ce spectacle. Nous étions au même endroit il y a deux semaines et il n'y avait personne. Les familles viennent avec les enfants. Les photographes du Dimanche comme moi sont légion. 

La belle architecture 1970 ! 
Qui fait face à de magnifique immeubles. Sous cet immeuble une boutique "La vache dans les vignes" qui vend des vins et des fromages de choix. Bien affinés tous les deux. On peut y manger. Très chouette. Au 46 Quai de Jemmapes.

Tout autour du canal une partie de l'architecture a été conservée et entretenue, l'autre est un peu moins classe. 

Il faut dire qu'a une certaine époque ce quartier n'était pas le plus en vogue de Paris. Mais ce qu'il y a de certain, c'est que les quartiers pas en vogue dans Paris ne vont plus exister. Même les coins populaires sont en trains de devenir Bobo. Comme celui-ci. Dans 10 ans le 18ème ne sera plus "coloré" comme il l'est aujourd'hui.

Je pars en direction du Jeu de Paume. Il y a toujours des expositions photo dans ce superbe lieu. Et, là, en bas de la place de la Concorde, sûr, on est déjà dans un quartier cher. Très cher.

La circulation est catastrophique avant la place de Clichy. Tout le quartier de la goutte d'or et de la porte de la chapelle est impraticable, même à moto c'est difficile. Mais le temps est superbe.

Pour un beau temps, j'ai vraiment un beau temps. Bloqué je retire mes gants et prends une photo avec l'iPhone. 

Arrivé au musée, il y a la queue. Beaucoup de queue. J'attends au moins 1/2 heure dehors. Je prends des photos pour m'occuper. L'attente n'est pas due au monde à l'intérieur ni à la caisse. Non. Mais à la sécurité. Passage au travers d'un portique de sécurité. Vidage de poche et autres conneries.

 

L'exposition principale est Philippe HASLMAN. 

Encore un photographe dont je ne connaissais pas le nom. Et pourtant je connaissais ses photos. Enfin certaines. Je ne vais pas passer en revue l'exposition ici. Je vais les mettre dans la partie "Visites et musées". :

Voici quelques exemples :

A la fin de l'exposition il fait nuit.

C'est pas mal la nuit la place de la Concorde. 

Bises

Ah, non. J'allais oublier :

J'ai fait un pit stop dans le 15ème chez un petit marchand Espagnol qui vend de la super charcuterie locale et de la paëlla. 

Super bonne. 

Re Bise